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lyrica-massilia

Una stella e natta Une cheffe pour l’avenir

6 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Pierre Bacot

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Che belle cosa que ce concert du nouvel an, qui, dédoublé le samedi 4 janvier, nous aura permis ainsi qu’à un large public, de découvrir une jeune cheffe d’orchestre d’origine napolitaine installée depuis le début de la saison comme première assistante du maestro Lawrence Foster: Clelia Cafiero. Musicienne accomplie, puisqu’également pianiste et, au besoin claveciniste, elle promet de faire des merveilles et elles ne sont pas si nombreuses à tenir la baguette…

 

 

Dans un programme endiablé nous avons pu apprécier une dynamique orchestrale de haute volée avec, pour commencer, l’ouverture de l’opéra Guillaume Tell de Gioacchino Rossini, puis le galop du même thème légendaire de Johann Strauss père, ainsi que l’indispensable marche de Radetzky du même compositeur, partition dont la cheffe aura su diriger le rituel des claquements de mains avec humour et efficacité, entre orchestre et public, également ravis. Quant au Beau Danube bleu de Johann Strauss junior, nous avons pu l’entendre sorti du sirop qui enrobe parfois cette valse célébrissime et mesurer le bonheur que les musiciens avaient de l’interpréter, comme  ce fut le cas pour les autres partitions.

 

Dans ce concert de fin d’année, Clelia Cafiero aura témoigné d’une présence et d’une précision rares. On pourra la réentendre samedi 11 janvier, au piano avec son orchestre dans un programme alléchant, Massenet, Mozart, Ravel, et Respighi.

 

On donnera une mention spéciale aux têtes de pupitre, en particulier le premier violoncelliste Xavier Chatillon et, bien évidemment, puisqu’elle eut un rôle de soliste, Laetitia Lenck qui nous offrit l’un des temps forts de ce programme avec un concerto pour piccolo. Cette titulaire du pupitre de petite flute dans l’orchestre a donné un bel aperçu de son talent, Clelia Cafiero s’étant installée pour l’occasion au clavecin. Nous gratifiant de sonorités cristallines, la piccoliste nous a offert en rappel, sans accompagnement, une étude de tango d’Astor Piazzolla, montrant qu’elle était aussi à l’aise dans le répertoire baroque que dans le contemporain. Un piccolo enchanté.

 

Pianiste virtuose ayant complété sa formation par des études de direction d’orchestre, Clelia Cafiero nous donne aujourd’hui l’idée de proposer un jumelage entre l’opéra de Marseille et le San Carlo di Napule, comme on dit en langue du cru, ou tout au moins de monter à l’avenir des coproductions entre ces deux temples de l’art lyrique. Qu’ont donc ces deux cités en commun ? Le regard pour le moins distant que le nord de leurs pays respectifs porte sur elles et un prestige justifié, mais à défendre bec et ongles. Allora, probiamo ?

 

 

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