Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
lyrica-massilia

Sole e Amore, le Bel Canto tout en haut...

28 Mars 2022 , Rédigé par Jean-Marie Cabot

N'hésitez pas, Abonnez-vous à la Newsletter de Lyricamassilia pour ne rien rater, c'est gratuit...

 

L’amour qui meut le Soleil et les autres étoiles... c’est par cet ultime vers de la Divine Comédie de Dante, que nous avons quitté le dernier spectacle commenté sur notre blog et c’est par ce titre, Sole e Amore, que commence le suivant... si le hasard est la politesse des Dieux, la coïncidence n’était peut-être pas si troublante, tellement l’amour illumine la vie... et de l’amour, il y en avait dans les yeux de tous ceux qui sont venus assister à ce magnifique récital ce jeudi 24 mars, cette passion notamment pour le Bel Canto dont Barbara Bourdarel, accompagnée du pianiste, Nazareno Ferrugio, ont si bien su nous dévoiler les mystères de la séduction...

Le programme avait de quoi attirer les amoureux du beau, une première partie tout en mélancolie, Respighi, Bellini ou encore Donizetti permettait au duo de faire apprécier la fine complicité qui les unissait sur ces airs. Il y avait beaucoup de constance dans l’amplitude des émotions que nous procurait leur interprétation, après tout c’est la magie de la belle musique que de nous bouleverser quand elle est interprétée avec autant de désir et d’attachement. La soprano enchainait les airs avec allégresse aussi facilement qu’elle était à l’aise et fringante dans ses aigus, le pianiste la suivait avec sensibilité et sobriété. Son interprétation des variations de Beethoven, sur l’un des thèmes du compositeur Paisiello, « Nel cor piu mi sento » était tout en émotion et bien dans l’esprit du maitre mot de ce récital, Bel Canto... Puis à nouveau, Donizetti, Respighi et Bellini s’invitaient pour permettre à Barbara Bourdarel de nous faire apprécier toute la virtuosité de son chant, le vibrato est superbe, le volume est impressionnant, la diction parfaite. Il nous revient alors en mémoire ce que Reynaldo Hahn écrivait : « ce que l’on recherche dans le Bel Canto, ne croyez pas que c’est la virtuosité rapide, la perfection acrobatique mais la qualité, le lié, la souplesse... » et s’il est des qualités que nous avons appréciées au cours de ce récital, ce sont bien les émois et l’exaltation que nous ont procurés ces deux artistes. Nazareno Ferrugio poursuivait alors avec une magnifique Tarentelle de Lizt, agile, gracieuse, les notes pétillaient, éclataient puis les deux artistes nous livraient un final de toute beauté avec Puccini, « Sole e Amore » titre éponyme de ce récital et surtout le sublime Il Bacio d’Arditi,qui sera bissé, nous permettant d’apprécier une dernière fois les éclats, la justesse et les si jolis aigus de la voix de la soprano.

Il faut remercier l’Istituto Italiano di Cultura, d’avoir invité le public marseillais à ce récital qui était gratuit, participer ainsi à l’activité lyrique de notre ville mais également à son développement artistique. Ce concert venait clôturer une série d’événements autour du spectacle vivant que l’Institut organisait ou auxquels il collaborait.

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article