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Un centenaire, cela se fête ! Opéra de Marseille : sept productions et plus

27 Avril 2024 , Rédigé par Jean-Pierre Bacot Publié dans #Opéra de Marseille

Le 3 décembre 1924, l’opéra de Marseille reprenait son activité, interrompue le  13 novembre  1919 par un redoutable incendie, à la veille d’une représentation de l’Africaine de Giacomo Meyerbeer. Pour la reprise, on donna Sigurd de Reyer, puis Mireille de Charles Gounod et Lakmé de Léo Delibes. Un siècle s’est écoulé ou presque et la direction de l’Opéra, fortement appuyée par la Mairie de Marseille, a décidé de marquer l’événement. Déjà, en ouverture de la saison qui s’achève, nous avions pu entendre et apprécier  l’Africaine dans une sorte de volonté conjuratoire du mauvais sort.

Nous reviendrons dans d’autres articles sur tout un dispositif musical qui a été mis en place pour ce centenaire et qui vient d’être dévoilé à la presse. Nous commencerons ici par les opéras.

Pour ouvrir la saison, nous entendrons Norma de Bellini, pour quatre représentations, du 26 septembre au 3 octobre. La mise en scène sera signée Anne Debée et Michele Spotti dirigera l’orchestre. Dans une distribution prometteuse, signalons Karine Deshayes dans le rôle titre (l’un de ceux que préférait Maria Calas), Laurence Janot en Clotilde, Enea Scala en Pollione et Patrick Bolleire en Orovese.

Suivra Madame Butterfly de Puccini, où nous retrouverons le chef Paolo Arrivabeni, dans une  mise en scène d’Emmanuelle Bastet.  Alexandra Marcellier, Eugénie Joneau, Thomas Bettinger, Marc Scoffoni, formeront une distribution également de haut vol pour l’un des opéras les plus joués au monde, pour lequel cinq représentations sont prévues du 14 au 24 novembre.

Puis, viendra le Requiem de Verdi, une œuvre également très connue et le plus lyrique de cette spécialité. Michele Spotti dirigera quatre solistes : Angélique Boudeville, Marianna Pizzolato, Iván, Ayon-Rivas et Simon Lim, avec les chœurs de l’opéra dirigés par Florent Mayet. Une seule représentation, le dimanche 19 janvier 2025, à 16 heures.

Plus original, en coproduction avec les opéras de Toulon, Nice et Avignon, sera donnée Rusalka de Dvořák, pour trois représentations les 11, 13 et 16 février. Construit sur le thème de la Petite sirène d’Andersen, cet opéra foisonnant sera dirigé par Lawrence Foster, dit Lary, que nous retrouverons avec grand plaisir, avec, notamment, Cristina Pasaroiu, Camille Schnoor, Marion Lebègue. La mise en scène, les costumes et la scénographie seront signés Jean-Philippe Clarac et Olivier Deloeil.

 

 

Quatrième opéra de la saison, l‘Orfeo de Monteverdi, l’un des premiers opus de l’histoire de l’opéra (1607), où  le concerto Soave et son chef Jean-Marc Aymes nous promettent une soirée baroquissime en version de concert. Dans une distribution pléthorique, citons Romain Bockler en Orfeo et Louise Thomas en Eurydice. Une seule représentation, hélas, le dimanche 2 mars à 14h30.

Viendra ensuite un monument de l’opéra français, le Sigurd du marseillais Ernest Reyer. Quatre représentations sont prévues début avril de cette œuvre wagnérienne qui fut jouée pour la réouverture de l’Opéra en 1924. C’est un spécialiste  du répertoire français, le canadien Jean-Marc Zeitouni qui sera à la baguette, la mise en scène étant signée Charles Roubaud. On trouvera  notamment Catherine Hunold en Brünhilde et Marc Barrad en prêtre d’Odin.   Le ténor autrichien Nicolas Schukoff  tiendra le rôle titre.

La clôture de la saison sera des plus classiques avec quatre représentations du Trovatore de Verdi, sous la direction de Michele Spotti, une mise en scène de Louis désiré et une distribution dont nous attendons beaucoup, Angélique Boudeville, Aude Extrémo,  qui laissa à Marseille des souvenirs impérissables, Laurence Janot, qui devient, et c’est heureux, une habituée de la scène phocéenne Teodor Ilincäi, Serban Vasile, Patrick Bolleire, Marc Larcher.

Sept productions, donc, plus ce dont nous parlerons plus tard. Lors de la conférence de presse, Maurice Xiberras a insisté sur le fait que des maisons, pourtant mieux dotées financièrement que celle de Marseille, se contentaient de produire deux ou trois opéras par an. L’Opéra phocéen peut-donc se montrer fier de présenter à un niveau désormais international une saison bien remplie.

Si l’on ajoute une politique tarifaire des plus attractives (des places à 10 euros pour les moins de 28 ans, par exemple) et d’autres aspects sur lesquels nous reviendrons bientôt en présentant notamment la saison de concerts symphonique et de chambre, comme celle de l’opérette (la seule en France, a-t-on répété), on ne peut que se féliciter de ce qui nous est proposé pour cette saison du centenaire. Le rayonnement national et international de l’Opéra de Marseille ne pourra que s’en trouver renforcé.

 

 

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