Elisabetta regina d’Inghilterra. Un Rossini rarement joué, en version de concert. Trois représentations à l’opéra de Marseille

Elisabeth 1^ère (1533-1603) qui régna de 1558 à sa mort (circa 1590, artiste inconnu)

Né en 1792 à Pesaro, Gioachino Rossini n’a que 23 ans lorsqu’il arrive à Naples, l’un des théâtres les plus côtés à cette époque. Déjà, le San Carlo lui fait confiance pour écrire une œuvre qui sera créée à la fin de 1815 et où brillera la fameuse prima donna assoluta, Isabella Colbran, artiste qu’il épousera plus tard. Avec de quoi occuper également deux ténors, le jeune compositeur écrit une sorte de pot-pourri de ses ouvrages antérieurs pour  nous offrir Elisabetta, regina d'Inghilterra, sur un livret écrit par Giovanni Schmidt,  d’après la pièce Il paggio di Leicester (Le Page de Leicester) de Carlo Federici écrite à partir du roman The Recess de Sophia Lee. La chronique nous rapporte que Stendhal qui était de passage dans la capitale de la Campanie aura fortement apprécié cet opéra en deux actes.

A noter que le God save the Queen ou the King, même s’il n’est pas d’origine contrôlée, existait déjà depuis le début du XVIIIème siècle. Rossini, a fort heureusement évité de le reprendre.

Pour l’opéra de Marseille, ce sera une création. C’est Roberto Rizzi Brignoli (notre photo) qui tiendra la baguette à la tête de l’orchestre philharmonique et du chœur de l’Opéra de Marseille. La version concertante, signe de nos temps difficiles, bénéficiera d’une très belle distribution. Elisabetta sera Karine Deshayes (notre photo), Matilda Giuliana Gianfaldoni, Enrico Floriane Hasler.

Quant aux voix masculines, nous entendrons Julien Dran en Leicester, Ruzil Gatin et Samy Camps en Guglielmo.

Trois représentations sont prévues, mardi 8 novembre à 20 heures, jeudi 10 à 20 heures et dimanche 13 à 14h30.