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Opéra de Marseille Saison 2019-2020

30 Avril 2019 , Rédigé par Jean Pierre Bacot

Saison 2019-2020

Huit opéras en un savant, mais prudent dosage

 

Jean-Pierre Bacot

 

 

Le programme de la prochaine saison lyrique de Marseille a été révélé vendredi  26 avril. Cette année, la plaquette qui présente les œuvres  annoncées comprend ce qui est prévu à la fois dans la salle de l’opéra et dans celle de l’Odéon, c’est à dire les opéras, les opérettes, les concerts symphoniques et autres spectacles. Nous nous contenterons ici de présenter les opéras, en nous proposant de revenir plus tard sur les autres catégories.

 

Avec huit titres, dans  quatre langues, le programme choisi par Maurice Xiberras et ses collaborateurs est assez varié, même s’il ne comporte aucune œuvre baroque, ni aucune moderne, la période couverte allant de 1791 à 1918. L’orchestre de Marseille devrait briller plus que jamais en cette nouvelle saison. Le directeur musical Lawrence Foster a en effet annoncé que sa formation montait en réputation, ayant reçu de nombreuses invitations à se produire à l’étranger, notamment en Chine et en Europe orientale.

 

La nouvelle saison va commencer le 24 Septembre par die Zauberflöte (La flûte enchantée) de Wolfgang Amadeus Mozart, opéra en deux actes sur un livret de Schikaneder (1791). La mise en scène a été confiée pour six représentations  à un grand spécialiste de ce chef d’œuvre, Numa Sadoul, en coproduction avec l’Opéra de Nice. La baguette sera tenue par Lawrence Foster. Il fallut étrangement attendre avril 1881 pour que l’œuvre soit jouée à Marseille.

 

 

Viendra ensuite, un opéra fort peu joué, la Reine de Saba de Charles Gounod, inspirée du Voyage en Orient de Gérard de Nerval (1862). Ce sera l’une des deux œuvres présentées en version concertante, faute de budget, transformant en quelque sorte ces opéras en oratorios. C’est à Victorien Vanoosten que sera confiée la direction de l’orchestre, pour trois soirées et une matinée, du 22 au 25 octobre.

 

 

 

I Puritani de Vincenzo Bellini (1835), livret du Comte Carlo Pepoli d’après Jacques-Arsène Polycarpe et Joseph–Xavier Boniface dit Santine, va également être proposé en version de concert avec une direction musicale de Giulano Carella pour deux occasions seulement, le dimanche 3 novembre après midi et le mardi 8 en soirée. Cet opéra romantique a connu sa première représentation à Marseille en Mars 1974.

 

 

Suivra de peu, une  représentation unique le  dimanche 10 novembre à 17 heures intégrée au XIVème « Festival des musiques interdites », avec l’opéra en un acte de Béla Bartók, le château de Barbe-bleue (1918). L’œuvre sera chantée en français dans une mise en scène de Michel Pastore et un orchestre confié à Jean-Philippe Dambreville. La première marseillaise de  cet opéra à Marseille  remonte à mai 1974.

 

 

On retrouvera une mise en scène, conçue par Laurent Pelly  pour le Barbe-bleue opera-bouffe de Jacques Offenbach (1868) sur un livret d’Henri Meilhac et Ludovic Halévy, inspiré du conte de Charles Perrault. Ce sera le spectacle de fin d’année, pour cinq représentations prévues du 28 décembre au 5 janvier, l’orchestre étant confié à Nader Abbassi.

 

 

Le programme propose également quatre occasions d’entendre Eugène Onéguine (Евгеній Онѣгинъ), de Piotr Illich Tchaïkovski (1899), d’après un roman en vers d’Alexandre Pouchkine, et ce du 11 au 18 février, avec une mise en scène d’Alain Garichot et une conduction d’orchestre de Robert Truchy. La première représentation marseillaise a eu lieu en décembre 1965.

 

 

Au printemps, on entendra une œuvre peu jouée, Adrienne Lecouvreur de Francesco Cilea (1902), de la période vériste en coproduction avec les opéras de Monte-Carlo et Saint-Etienne. La mise en scène est de Davide Livermore, direction musicale de Paolo Arrivabeni. Cet opéra a été  donné pour la première  fois à Marseille en mars 1953.

 

 

Suivra un classique des classiques, Carmen de Georges Bizet (1875) opéra-comique sur un livret d‘Henri Meilhac et Ludovic Halévy et  un roman de Prosper Mérimée. Cinq représentations sont annoncées à partir du 6 juin. Il s’agit d’une coproduction avec  les opéras de  Toulouse et Monte-Carlo,  dans une mise en scène de Jean-Louis Grinda, l’orchestre étant sous la baguette de Victorien Vanoosten. Carmen fut créée à Marseille dès avril 1878.

 

 

Le Nabucco, l’une des œuvres-phares de Giuseppe Verdi (1842), livret de Temistocle Solera, d’après la pièce Francis Cornue et Auguste Anicet-Bourgeois fermera le ban avec quatre représentations coproduites avec l’opéra de Saint-Etienne, du 6 au 14 juin.  C’est un opéra qui s’inscrivit dans le processus d’unité de l’Italie dont les chœurs constituent en quelque sorte de symbole. Nous n’avons pas trouvé trace de  cette œuvre à Marseille avant 1975.

 

 

Quant aux distributions, nous ne pouvons ici en donner le détail, mais elles sont tout à fait prometteuses, l’opéra de Marseille ayant fait appel à une pléiade de jeunes talents et certains artistes confirmés, les Chœurs étant, si besoin est, renforcés sous la direction d’Emmanuel Trenque et tout sera probablement fort bien timbré.

 

Pour tout renseignement, achat de billet ou abonnement, voir sur le site opera.marseille.fr, ou passer au 2 rue Molière, 13001 Marseille. Notons que l’opéra en un acte de Béla Bartók, le Château de Barbe bleue est proposé hors l’abonnement qui ne comporte pour le lyrique que sept représentations.

 

 

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