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lyrica-massilia

Nos folles années à l’Odéon, tous ensemble, irrésistible et tellement drôle...

27 Octobre 2022 , Rédigé par Jean-Marie Cabot Publié dans #Odéon

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©Christian Dresse

Nos Années Folles, est une fantaisie-opérette en 2 actes, créée en 1968 sur des textes de Marc Cab et sur une sélection d’airs de Jacques Météhen, présentée à l’Odéon les 22 et 23 octobre.

Un couple de concierges parisiens, les Trinchard, qui a profité de la guerre pour s’enrichir sans trop de scrupules, souhaite en profiter pour rejoindre la haute société en rajoutant une particule au nom de leur fille. Un autre de nobles sur le déclin, la baron et la baronne des Tournelles, aimeraient bien redorer un peu de leur blason et de leur compte en banque, grâce à leur fils un tantinet dégénéré et bègue. Le mariage semblait tout tracé et arrangé entre eux, si la fille des uns n’avait déjà un amoureux, peintre au talent pas encore reconnu et aviateur récemment démobilisé. Bien entendu, la situation va se corser dans une période où la vie veut reprendre ses droits et plus encore, avec les amateurs de charleston et de soirées festives, avec les escrocs à la petite semaine pour qui la cupidité, finalement bien sympathique, des concierges sera une cible facile, entrainant M. Trinchard à la ruine et à la prison... c’est le soupirant écarté, devenu un artiste peintre célèbre jusqu’à New York grâce à son meilleur ami, qui l’en sortira, épongeant les dettes de celui qui deviendra son beau-père...

 

©Christian Dresse

 

C’est à un spectacle particulièrement réussi que les spectateurs de l’Odéon furent conviés le weekend passé. Les décors de l’enceinte du haut de la Canebière, très soignés, concouraient à l’atmosphère de chaque tableau, et l’on se transposait allègrement de l’appartement des Trinchard à la cellule du pauvre concierge ruiné, en passant par les cabarets et galeries de peinture à la mode. Les costumes, nombreux, participaient à restituer cette atmosphère particulière de l’après-guerre où les rires et l’envie de vivre chassaient les images martiales pour tenter de les renvoyer au fin fond de la mémoire. La mise en scène particulièrement sensible, pleine d’humour et de malice de Jacques Duparc enchainait les tableaux avec bonheur, les bons mots fusaient, les danseurs régalaient le public, les numéros de claquettes s’exécutaient sous les applaudissements nourris, les airs connus de tous s’enchainaient au rythme d’un orchestre plein d’ardeur et d’entrain. On se rapprochait plus de la comédie musicale que de l’opérette d’avant-guerre, la Madelon (créée par Charles-Joseph Pasquier en 1914, sur une musique de Camille Robert et des paroles de Louis Robert) , Dans la vie faut pas s’en faire ( créée par Maurice Chevalier en 1921, sur une musique de Henri Christiné et des paroles d’Albert Willemetz) et bien d’autres tubes encore, étaient entonnés par un public conquis.

Dès lors, il faudra féliciter chaleureusement et avec force chacun des acteurs de Nos folles années, parce qu’il est bien impossible d’en ressortir tel ou tel, tant leur enthousiasme, leur générosité sur scène et leur envie de donner du plaisir et d’en prendre tous ensemble avec le public éclataient. On ne peut également oublier la chance que nous avons à Marseille, de bénéficier à l’année d’un tel répertoire...

 

©Christian Dresse

 

Nos Folles Années

Mise en scène de Jacques Duparc, direction musicale de Didier Benetti, avec Ketty (Agnès PAT’), Madame Trinchart (Jeanne-Marie Lévy), Daisy (Caroline Géa), Zézé (Estelle Danière), La Baronne des Tournelles (Carole Clin), Jacques Chastenet (Thomas Violleau), Pivoine (Grégory Juppin), Amédée des Tournelles (Florian Cléret), Baron des Tournelles (Claude Deschamps), Victor Trinchart (Jacques Lemaire), Edward (Steve Chauvry), Le Professeur de danse (Loïc Consalvo), Le Colonel / Amadou (Grégory Arrieta), Le Curé / L’Imprésario (Antoine Bonelli), mais aussi le ballet : François Auger, Guillaume Caballe, Roman Conrad, Axelle Rabia, Anaïs Suchet, Anne-Lise Thébault et l’Orchestre de l’Odéon : Alexandra Jouannié, Bernard Chappe, Alexandre Régis, Didier Benetti, Caroline Dauzincourt.

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