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lyrica-massilia

Les Voix de la Solidarité, Voies de la Fraternité

21 Janvier 2020 , Rédigé par Jean-Marie Cabot

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Marie-Ange Todorovitch, Marion Liotard, Danilo di Luca

 

Ce dimanche, confortablement installés dans un des fauteuils rouges du Théâtre Toursky, plein comme un œuf, nous avons écouté Mikhael Piccone nous présenter ce rassemblement de tant d’artistes lyriques (plus de 150) au profit de l’association, Parole d’Enfant. Il a usé de la métaphore footballistique pour présenter les différentes catégories de chanteurs lyriques que nous allions écouter, ceux qui évoluent en Champion’s League, en 1ere division, ou encore en ligue régionale et même pour certains, en championnat local. Mikhael Piccone a évoqué comme il était heureux que chacun de ces mondes se rencontre et dans un même élan solidaire, chante ensemble. Je ne suis pas grand connaisseur des choses du football, je sais quand même qu’il arrive parfois, par la grâce de la volonté, de l’envie, du travail, de l’alchimie des rencontres et du bonheur d’être ensemble, que le petit poucet parvienne en finale et parfois même, la gagne. C’est un peu le sentiment qui nous animait en partant dimanche soir, avoir assisté à la victoire de ceux qui avaient tellement envie de voir leur engagement triompher. Alors il est difficile de ressortir tel ou tel artiste quand on a goûté à un tel spectacle, parce que le collectif prime sur les individualités, il est certainement plus intéressant d’évoquer les moments qui nous ont transportés.

Cyril Rovery, James Han, Lucile Pessey, Renaud Talaïa, Marion Liotard

 

 

Parole d’enfant lutte contre les violences et maltraitances faites aux très jeunes, le début du spectacle leur est entièrement consacré, il est juste qu’ils en soient les artisans. Le Jeune Ballet Urbain de Marseille démarre dans une chorégraphie très moderne, les jeunes danseuses tout habillées de film d’emballage noir, étirées, saccadées lançant le spectacle, suivies par la Maitrise des Bouches du Rhône, qui est un chœur d’enfants, dans une interprétation magistrale et particulièrement poignante d’Après et des Orphelins (de Marc Henric). Le ton est donné, le spectacle sera placé sous le signe de et des émotions. Nous en traverserons, pour commencer par le bien nommé et si beau symbole, Fraternité du compositeur marseillais Lionel Ginoux, titre interprété avec passion et sensibilité. Nous serons régalés ensuite d’airs d’opéras très connus, en particulier avec les Noces de Figaro et Riconosci in questo amplesso, puis émus et subjugués par Carmen et Mêlons, coupons. Les aigus brillent, rayonnent. Offenbach nous fera sourire avec, je serai votre guide de la Vie Parisienne, il nous transportera dans un des si jolis tableaux de Caillebotte des années folles. Mozart de nouveau, Cosi fan Tutte avec Di scrivermi superbement interprété ; dans la Veuve Joyeuse de Léhar avec la chanson de Vilya, les Petits Chanteurs de la Major, un autre chœur d’enfants de Marseille et le Chœur Phocéen (chœur de l’Odéon) donneront des voix et de la voix. L’Elixir d’amour, de Donizetti et l’air d’Adina Credimi nous permettra d’écouter le maitre de cérémonie chanter. La première partie se termine avec le Chœur bouches fermées de tous les artistes, qui fait une entrée solennelle et impressionnante, des chanteurs magnifiques, graves et envoûtants, dans l’air de Madame Butterfly de Puccini, un bel di vedremo, nous transportant, frissons garantis, musique quasi magique…

 

 

 Rémy Bres, Thomas Barbarisi, Frédéric Isoletta, Orchestre 3° Cham Longchamp

 

Il faudra un peu de repos, reprendre nos esprits, la mi-temps est là pour ça, la première période fût intense…

Mexico de Francis Lopez, attaque la deuxième partie, gai, joyeux, les interprètes rient, heureux. Et puis revient Mozart avec l’ouverture de la Flûte enchantée, jouée par l’orchestre des jeunes élèves du CHAM Longchamp. Nous les avions écoutés cet hiver, les progrès sont nets, réels, on ne peut que féliciter chaleureusement tous ces jeunes musiciens. Les 3 dames vont sauver Tamino, attaqué ici par une peluche menée tambour battant par une bien charmante jeune fille, les acteurs s’amusent, c’est perceptible et réjouissant… Et puis les tableaux s’enchainent, le magnifique Silla de Haendel et l’air Senti bell’idol mio, où le contre-ténor est accompagné d’un danseur de hip-hop ; Don Giovanni de Mozart et la scène I, marqué par des graves si profonds et suaves. Arrive Lakmé de Delibes, d’abord quand une femme est si jolie et puis le célébrissime et incontournable duo des fleurs, remarquables interprétations de ces pièces, nous sommes gâtés. Le moment érotico comique de la soirée arrive avec Offenbach, Orphée aux enfers, le duo de la mouche, qui nous plongera dans l’expression des désirs d'ailes ou d’elle (c'est selon...), les sourires vrombissent et bourdonnent dans la salle… Puccini et la Bohème, grave et triste, un bonheur pour les amoureux de Bel Canto, et parce qu’il faut beaucoup d’amour pour donner tant de fraternité, Habanera de Carmen de Bizet, un grand moment lyrique. Nous terminerons par Au-dessus de tout, une chanson de Marc Henric, le pianiste organiste de la Maitrise des Bouches du Rhône, interprétée par le chœur des Petits Chanteurs de la Major et surtout avec leur coeur …

 

 Mikhael Piccone, l’ensemble des artistes, les associations

 

L’organisation avait malicieusement disposé sur chaque fauteuil un petit papier avec quelques vers, ils ont permis au public de se joindre à tous les artistes pour interpréter tous ensemble, dans une immense chaine fraternelle, c’est l’amour de Louis Ganne. C’est l’amour qui console le pauvre monde, c’est l’amour qui rend chaque jour la gaité…

Merci au CALMS, merci au théâtre Toursky, merci à tous ceux qui ont œuvré à la réussite de ce concert solidaire et qui ont prouvé qu’avec les plus belles vertus, on pouvait gagner les plus grandes compétitions…

Merci à tous les artistes de nous avoir fait vivre ces moments d’émotion, de plaisir et de partage, que nous voulons tous sans exception associer à cette réussite.

Un chèque de 11844 € a été remis à l’association Parole d’enfant.

 

 

 

Les artistes :

Marraine du concert : Marie-Ange Todorovitch

Soprano : Davina Kint, Marion Schürr, Marion Rybaka, Fleur Catalano, Barbara Bourdarel, Anica Skryane, Léa César, Jennifer Michel, Ornella Bourrelly, Chrystelle Di Marco, Lucile Pessey, Cécilia Arbel, Géraldine Jeannot, Natalya Helu, Sarah Rodriguez, Lusine Gasparyan, Sabrina Kilouli, Carolien Bleynat, Sylvia Olmeta, Saskia, Esma Medhaoui

Mezzo-Soprano : Muriel Tomao, Patricia Schnell, Chani Bauza, Laura Giuseppi, Catherine Bourgeois, Anne-Gaëlle Peyro, Nadine d’Angelo, Nadine Pantaleo, Nathalie Gouriou, Sevane Lombard

Contre-Ténor : Rémy Bres

Ténors : Jean-Christophe Born, Luca Lombardo, Angelo Citriniti, Marc Filograsso, Cyrille Calac, Juan-Antonio Nogueira, Damien Rauch, Théo Bégusic, Frédéric Scarfi, Damien Barra

Barytons & Basses : Cyril Rovery, Florent Leroux-Roche, Renaud Talaïa, James Han, Guilhem Chalbos, Daniel Marinelli, Yves Bergé, Mikhael Piccone, Jean-Baptiste Arbeit, Roman Panzer, Corentin Cuvelier, Bruno Simon, Jean-Luc Degueurce, Jean-François Bertrand, Quentin Bertolotti

Pianistes : Marion Liotard, Fabienne Mattei di Landro, Ludovic Selmi, Frédéric Isoletta, Marilyn Hazan

Flûtiste : Danilo de Luca

Maitrise des Bouches du Rhône : direction Samuel Coquard, piano Marc Henric

Petits chanteurs de la Major : direction Rémy Littolff

Chœur Phocéen :  direction Rémy Littolff

Orchestre 3e CHAM Longchamp : direction Frédéric Isoletta

Ballet de danse phys. Contemp. : danseur Thomas Barbarisi, chorégraphe David Llari

Jeune Ballet Urbain de Marseille : chorégraphe David Llari, guest dancers : Maceo Llari Neyder, Tara Llari Neyder

 

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