Dans l’ombre du « Caro Sassone », du Baroque flamboyant !
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Dans les ors de l’église de Notre Dame du Mont, nous avons assisté à un programme Baroque anglais tout à fait exclusif, galant et élégant. Dans l’ombre du « Caro Sassone », autrement dit du Maître Georg Friedrich Händel, compositeur Allemand devenu sujet Anglais grand favori de la couronne anglaise et compositeur « officieux » du Royaume d’Angleterre. Ce programme se proposait donc de nous faire découvrir les compositeurs anglais tels que John Stanley (1712-1786), Thomas Arne (1710-1778) et Maurice Green (1696-1755) quelques peu éclipsés par l’aura d’Händel et qui ont grandi à l’ombre du Maestro. Et quelle découverte ! Nous saluons un travail de musicologie et de restitution tout à fait exceptionnel, car ces pièces endormies n’avaient pas été jouées depuis des siècles.
Les parties instrumentales étaient tenues par un petit ensemble constitué d’un continuo (basse d’archet et clavecin), deux violons et alto, menées avec panache et sensibilité et tout à fait inscrites dans la rhétorique baroque, la musique prenait la parole ! Bien évidement les influences italiennes d’Händel étaient perceptibles notamment dans les parties instrumentales avec des formules baroques que l’on retrouve entre autres chez Vivaldi. Le tout sous la direction éclairée du claveciniste Gerd Amelug comme le faisait traditionnellement Mozart.
Le contre-ténor (en français taille ou haute contre) marseillais Rémy Brès-Feuillet, brillant, habité, possède un timbre chaleureux intelligemment mené. Nous soulignons particulièrement sa belle prestance presque britannique et son engagement gestuel complétement baroque doublé de sa couleur vocale émouvante, littéralement parlant mise en mouvement et qui a su réveiller avec délice ces partitions oubliées depuis trois siècles.
Le public venu en nombre a chaleureusement salué par de nombreux rappels la qualité de cette prestation exemplaire.