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lyrica-massilia

Palais du Pharo : une soirée sous le signe de l’Amour

16 Janvier 2025 , Rédigé par Hélène Rossi Publié dans #Marseille Concerts

En ce début d’année, Marseille Concerts aura frappé d’emblée un grand coup en nous présentant au Palais du Pharo un duo d’exception : la mezzo-soprano Marina Viotti associée au guitariste Gabriel Bianco. Ils nous proposent un programme éclectique où musique classique et musique populaire alternent autour du thème de l’Amour.

Avec la prestation autour de mélodies de Gabriel Fauré, Après un rêve et  Chanson d’amour  où se mêlent douceur et sensualité, une interprétation émouvante de l’œuvre Les berceaux, renvoie à une réalité mélancolique qui nous laisse béats d’admiration.

Ensuite, le duo nous emmena en Espagne, avec les sonorités langoureuses de Jules Massenet (Nuit d’Espagne). L’interprétation de Historia de un amor de Carlos Eleta Almarán qui s’achève sur un « llanto » final magistral à la guitare, contraste avec l’accélération des trois moments de plus en plus rapides de la  Canzonnetta Spagnuola  de Gioachino Rossini.

A la mélancolie de la Gnossienne n°1 d’Eric Satie, dont les reprises mélodiques contribuent à la fluidité du morceau, succédait l’émotion profonde de la chanson de Barbara, Nantes où la guitare imite les gouttes d’eaux semblables à des pleurs. Après ce moment poignant, pour détendre l’atmosphère, Gabriel Bianco a choisi d’interpréter en solo un morceau très personnel, composé pour lui par son ami Thomas Villoteau A night in Bastille  en souvenir d’une soirée mémorable et bien arrosée.

Avec Manuel de Falla et ses Siete canciones populares españolas, Marina Viotti confirmait l’étendue de son immense talent en nous proposant différents tableaux de l’amour revisitant de sa voix profonde les accents de flamenco.

Pour terminer, on nous offrit un  retour à un grand classique du répertoire français : les vieux amants de Jacques Brel avec une interprétation bouleversante soulignant l’osmose des deux artistes.

Après de longs applaudissements, les deux comparses ont offert à un parterre conquis, deux morceaux en rappel, dont la Tarentelle de Rossini. Pour être plus proche de son public, la chanteuse a choisi, en communion avec lui, de déambuler dans la salle et de relever un défi majeur : chanter avec sa voix de mezzo-soprano cette œuvre interprétée par des ténors. Défi réussi avec brio sous un tonnerre d’applaudissements.

 

 

 

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