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lyrica-massilia

Dirigir una orquesta sin particion . Un jeune prodige vénézuélien est passé par Marseille

14 Janvier 2025 , Rédigé par Jean-Pierre Bacot Publié dans #Opéra de Marseille

 

Deux concerts de nouvel an s’inscrivaient samedi 11 janvier dans la saison du  centenaire, celui de la reprise des activités à l’Opéra de Marseille (A 16 h et 20h, nous y étions le soir). Sous la direction éclairée du jeune chef vénézuélien Rodolfo Barráez, qui commence une carrière mondiale, la phalange phocéenne au grand complet était à son aise pour créer l’ambiance festive adéquate.

Ce Kapellmeister (le terme sied pour un concert à la viennoise, d’autant que le prodige vit à Berlin) est un véritable phénomène, doué entre autres qualités d’une mémoire d’éléphant. Il a en effet assuré tout le concert sans la moindre partition. Certes il s’agissait essentiellement de « tubes », mais la performance n’en reste pas moins exceptionnelle.

Le programme était de circonstance. Il a commencé avec l’ouverture endiablée de la chauve-souris de Johann Strauss II, se poursuivant par celles des Vêpres siciliennes de Giuseppe Verdi (qui n’est certes pas le chef d’œuvre de ce grand maître de l’opéra) et de l’incontournable Barbier de Séville de Gioacchino Rossini.

Puis est venu le tour de la musique russe, avec le Capriccio espagnol, op. 34 de Nikolaï Rimski-Korsakov. Cette œuvre étincelante aura donné l’occasion au premier violon solo, Da-Min Kim, et son équivalent au violoncelle, Xavier Chatillon, de briller (qui en eût douté ?). Venaient ensuite deux extraits du ballet Casse-noisette, op. 71, et le pas de quatre du Lac des Cygnes, deux œuvres de Piotr Ilitch Tchaïkovski, dont les musiciens ont tiré le meilleur parti.

Retour enfin à Johann Strauss II, avec trois polkas, Annen Polka, Unter Donner und Blitz Polka et Trisch-Trasch-Polka, op. 214 (Triqui Traqui, arrangement par Paul Dessenne). Cette dernière œuvre a été magnifiquement jouée, swinguée, au point qu’avec le travail des percussions, on aurait presque entendu le son d’un big band, tout cela avant l’inévitable valse du Beau Danube Bleu, elle aussi bien ciselée.

Les musiciens de l’orchestre étaient visiblement heureux, la première altiste, Magali Demesse, toujours aussi virevoltante. Cette saison du centenaire commence bien.

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