Concert d’ouverture de Mars en Baroque. Six solistes, six concerti
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L’orchestre baroque de Montauban Les passions, dirigé par Jean-Marc Andrieu nous a offert vendredi 13 septembre un programme passionnant pour le concert d’ouverture de la XXIIème édition du festival Mars en baroque qui, cette année, se trouve décalé en septembre. Le chef qui a créé son ensemble à Toulouse en 1986 est lui même un flutiste accompli. Comme animateur de sa formation à géométrie variable, en l’occurrence augmentée d’un chœur, les Eléments, on lui doit notamment d’avoir exhumé un opéra en occitan de Jean-Joseph Cassanéa de Mondoville, Daphnis et Alcimadure, datant de 1754.
Plusieurs compositeurs étaient au programme du concert, un italien Antonio Vivaldi (1678-1741), deux allemands Georg-Philipp Telemann, (1681-1767) et Johan-Christian Bach (1735-1783), mais aussi un français qui est moins célèbre, Joseph Bodin de Boismortier (1689-1755). Cela se passait au temple Grignan, toujours aussi accueillant pour des événements culturels.
Outre la flute à bec de Jean-Marc Andrieu, l’ensemble était composé d’une violoniste, Liv Heim, d’un violoncelliste Etienne Mangot, d’un hautboïste, Xavier Miquel, d’un bassoniste Laurent le Chenadec et d’un claveciniste Yvan Garcia. Chaque soliste avait pour lui un concerto. De Boismortier pour la flute, Vivaldi pour le basson, de Boismortier pour le violoncelle, le musicien ajoutant un rondo aux trois mouvements, Johann Christian Bach pour le clavecin et Telemann pour le hautbois et le violon. Les œuvres furent présentées par les musiciens à tour de rôle et avec humour.
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Instruments à vent en bois, archets recourbés pour les cordes, absence de vibrato, même si la violoniste eut quelques velléités, les baroqueux étaient à l’œuvre, bien loin de toute austérité, visiblement heureux de donner le meilleur d’eux-mêmes. Avec cet ensemble de Montauban, nous avons affaire à des spécialistes de haute volée. Le public, visiblement averti, ne s’y est pas trompé.
Les prochains concerts du festival se tiendront le samedi 21 septembre à 15 h, à l’Eglise Saint Théodore de Marseille, 3, rue des Dominicains dans le premier arrondissement, avec l’ensemble baroque Graffiti et le dimanche 22 à 17 h au temple Grignan, avec Gabrielle Varbetian, Riho Terajima et Emmanuel Arakélian, dans « Une heure avec François Couperin ». Le vendredi 27 à 19 h, ce sera « Pétrarque en musique », par Romain Bockler, baryton, à la salle Musicatreize, au 53 de la rue Grignan. Nous reviendrons sur la suite de la programmation.
Même si la voilure du festival est cette année réduite (mais qui, dans la culture ne souffre pas en ces temps difficiles ?), la qualité artistique est au rendez-vous d’entrée de jeu. La saison baroque connaîtra son acmé le 2 mars prochain à l’opéra de Marseille où le Concerto soave de Jean-Marc Aymes nous jouera l’Orfeo de Claudio Monteverdi (1607), avec Romain Bockler dans le rôle-titre. A ce titre, on ne peut que se féliciter de la collaboration entre les opérateurs musicaux marseillais.