Opéra de Marseille. L’Africaine, nouveau Meyerbeer pour la reprise de la saison
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Cet opéra en cinq actes de Giacomo Meyerbeer, dont les Huguenots firent un triomphe à la fin de la dernière saison, s’est aussi appelé Vasco de Gama. Cette œuvre, trop peu jouée, fut créée avec succès à l’opéra de Paris, un an après la mort du compositeur, en 1865. Le texte est d’Eugène Scribe, célèbre en la matière. L’Africaine peut être considérée aujourd’hui comme une charge contre le colonialisme et l’esclavagisme. Meyerbeer et les études post coloniales, encore un sujet de thèse…
Après non loin de vingt années de versions successives, tant pour la musique que pour le texte, la reine africaine, personnage central, changera de continent et se transformera en souveraine indienne, mais le titre redeviendra l’original.
Il reste sur la toile les traces d’une programmation de cet opéra à Marseille, avec presque la même distribution, en juin 2021. Elle fut annulée par une pandémie pendant laquelle on se souvient qu’un seul ouvrage lyrique était autorisé, sous un strict contrôle policier: Un ballo in maschera de Giuseppe Verdi.
Quelques changements sont intervenus récemment pour ce qui concerne les quatre représentations (eh oui, pas davantage, les temps sont durs !) prévues à l’opéra de Marseille les mardi 3 octobre à 20h, Jeudi 5 octobre à 20h, dimanche 8 octobre à 14h30, mardi 10 octobre à 20h. Contrairement à ce qui avait été jadis annoncé, les représentations ne commenceront pas à 19 heures.
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photo © Ventoux opera
Le chef d’orchestre Roberto Rizzi-Brignoli initialement prévu, sera remplacé par Nader Abassi (notre photo), baguette helvético-égyptienne. La mise en scène est signée Charles Roubaud, vieil habitué de la scène marseillaise, les décors Emmanuelle Favre, les costumes Katia Duflot, les Lumières Jacques Rouveyrollis et les vidéos Camille Lebourges.
Le ténor Florian Laconi sera Vasco de Gama, Karine Deshayes, soprano lyrique et dramatique, qui fit un triomphe en juin dernier dans la Valentine des Huguenots, chantera le rôle de Selika. Jérôme Boutillier, baryton, sera Nélusko, Hélène Carpentier, soprano, Inès, Patrick Bolleire, basse, Don Pedro, François Lis, basse, Don Diego, Jean-Vincent Blot, basse, le Grand Inquisiteur, la basse marseillaise Cyril Rovery, le Grand prêtre de Brahma, Christophe Berry, ténor, Don Alvar, Laurence Janot, soprano, Anna, Wilfrid Tissot, ténor, un matelot, un prêtre et un huissier, Jean-Pierre Revest, baryton, un autre matelot.
Avec deux œuvres consécutives séparées par l’été, Les Huguenots et l’Africaine, en attendant le Prophète, Robert le diable et d‘autres encore, l’opéra de Marseille aura permis de rendre hommage à ce compositeur dont on a enfin compris qu’il fallait des voix pour rendre la plénitude de son génie et de celui d’autres compositeurs d’opéras français du XIXème siècle, qui retrouvent enfin un public.