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lyrica-massilia

1923. L’opéra de Marseille hors les murs

9 Mars 2023 , Rédigé par Jean-Pierre bacot Publié dans #Opéra de Marseille

 

Il y a  tout juste un siècle, l’opéra de Marseille était, en ce mois de mars, encore en chantier. L’incendie du 13 Novembre 1919 marquait encore les esprits, mais le Grand théâtre ne serait reconstruit qu’en novembre 1924, avec une reprise en grande pompe le 3 décembre pour une représentation de Sigurd, opéra wagnérien du Marseillais Ernest Reyer, l’orchestre de Marseille étant conduit par Ferdinand Rey. Le Maire de Marseille, Siméon Flaissières, et ses adjoints sont au Paradis ou Poulailler,  là où se mettent les véritables amateurs d’opéra, disait-on à l’époque, des centaines de Marseillais ont été invités, la renaissance est annoncée.

 

 

En attendant le retour dans une salle toute neuve, une saison estivale hors les murs de prépare au théâtre Sylvain qui vient d'ouvrir en juillet avec une  représentation de Werther et peut contenir plus de 4.000 spectateurs. Pas moins de vingt opéras seront donnés en juin, juillet août et septembre 1923 et une trentaine l’été de l’année suivante. Dans son Histoire de l’opéra de Marseille, tome 1, de 1924 à 1975, André Segond nous donne la liste des œuvres choisies, laquelle peut nous faire rêver, même si elle est uniquement franco-italienne :Werther, Manon, Roméo et Juliette, Faust, Mireille, Carmen,  Lakmé Samson et Dalila, Mignon,  La Damnation de Faust, Sigurd, les Huguenots,  la Juive, la Dame blanche, Iphigénie en Tauride, le Barbier de Séville, Guillaume Tell, Aida, le Trouvère, Rigoletto, la Traviata, Tosca, Madame Butterfly, Paillasse, Cavaleria rusticana, la Fille du régiment et une relative rareté : le Maître de chapelle, opéra comique de Ferdinando Paër.

Une telle abondance durera encore de longues années. Reviendra-t-elle un jour ? C’est peu probable. Rassurons-nous en pensant que la qualité de l’extensif ne peut atteindre celle de l’intensif, que les décors et mises en scène étaient souvent banales et que l’orchestre n’était pas au niveau qu’il aujourd’hui. Quand aux voix, on sait que le ténor Georges Cazenave (à ne pas confondre avec son homonyme, un autre ténor Guy Cazenave) qui tenait le rôle titre dans Sigurd, était de l’opéra de Paris, qu’il avait débuté en 1912 et qu’il était spécialisé dans l’opéra français. Mais nous n’avons pas trouvé de lui la moindre trace sonore. En revanche on trouve sur la toile quelques enregistrement de Mathilde Comès, une soprano qui chante « Brünhild », une « Valkyrie » chassée du paradis, y compris dans ce rôle. On trouve également des extraits de 78 tours des Huguenots qui seront donnés cette année 2023 à l’opéra en fin de saison

 

 

 

 

 

 

 

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